Le conte de Lewis Carroll proposé dans une nouvelle traduction, et illustré par les sublimes peintures de Daniel Cacouault !
Préface d'Alex Alice.
Le mot de Daniel Cacouault, illustrateur :
« Une chose m’avait intrigué à la vue des images classiques d’Alice. Tout se passait comme si elle visitait un monde extraordinaire, dont les habitants n’étaient pas surpris par sa présence. Et si c’était elle l’élément déclencheur de toutes ces situations aberrantes ? Après tout, ce monde provient de son propre imaginaire. On l’apprend à la fin, c’était un rêve. Alice est une éveillée dans son inconscient. (...) Un dernier élément m’a convaincu de m’attacher à ce texte qui m’était au départ si peu familier. En lisant un entretien accordé par le réalisateur Hayao Miyazaki, où il lui était demandé quels étaient pour lui les plus grands textes autour de l’enfance, il plaçait Alice au Pays des Merveilles en tête. Il est donc un peu à l’origine du périple initiatique que j’ai finalement entrepris en compagnie d’Alice au Pays des Merveilles. »
Le mot de Maxime Le Dain, traducteur :
« De toutes les contrées fictives, le Pays des Merveilles demeure – et de loin – l’une des plus cartographiées. Le XXe siècle et notre XXIe siècle ont ainsi vu paraître plus d’une soixantaine de traductions des Aventures d’Alice au Pays des Merveilles et de sa suite (sans compter les innombrables versions d’amateurs éclairés, non destinées à la publication). Comment expliquer cette incroyable effervescence ? Par la beauté du texte, bien sûr ; par la fascination qu’il continue inlassablement d’exercer, certainement ; mais aussi – et peut-être surtout – par l’impossible défi qu’il représente.
Ce défi, Lewis Carroll en avait lui-même conscience, car c’est à son initiative que paraît en 1869, quatre ans après la publication de l’ouvrage, la toute première traduction française des Aventures… par Henri Bué, le fils d’un de ses collègues d’Oxford. Dès la commande passée, Carroll mesure l’ampleur de la tâche. Il identifie notamment les poèmes et comptines comme le principal écueil, estimant que, "si les originaux sont inconnus en France, les parodies en seront incompréhensibles". Il signe même les remerciements de la première édition en "[exprimant] ici sa reconnaissance envers le traducteur de ce qu’il a remplacé par des parodies de sa composition quelques parodies de morceaux anglais ; et aussi de ce qu’il a su donner en jeux de mots français les équivalents des jeux de mots anglais, dont la traduction n’était pas possible".
Le cap est donc fixé par l’auteur lui-même : traduire les Aventures…, c’est accepter de tordre le texte, sans pour autant le rendre méconnaissable. »