Un beau jour c’est la guerre. Des guerres il y en a toujours, bien sûr : seigneur ceci contre prêtre cela, Opeuls contre Humains, Raniotes contre Opeuls, que sais-je encore ; mais celle-là est si intense et si longue que je commence à me méfier, j’ai peur de tomber au beau milieu d’une bataille. Car elles surgissent de partout : hordes de combattants enragés, pluies de métal, bombes à feu. Sans parler des bêtes, laocons en meutes excités par la folie des combats, se jetant sur tout et n’importe quoi, avides, cruels, terriblement dangereux même pour moi. D’accord, les batailles ont cela de bien qu’elles vous mettent la nourriture à portée de gueule : il suffit d’arriver au bon moment et la chair est encore fraîche et goûteuse, il n’y a qu’à se pencher, pour ainsi dire. Mais le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle.
Né en 1967, Erik Wietzel est l’un des plus beaux talents de la Fantasy et du thriller. On lui doit notamment Les Dragons de la cité rouge et Ne cherche pas à savoir. Il est membre de la Ligue de l’Imaginaire, composée également de Bernard Werber et Henri Loevenbruck, entre autres.