Le Pays Sûr est en liesse. Pourtant, tandis que Tungdil et ses amis se réjouissent de la victoire sur le Mage renégat Nôd’onn, une horde d’Orcs s’apprête à fondre sur le Royaume Nain. Les repoussantes créatures ont percé un sinistre mystère : celui de l’Eau Noire, qui les a rendues presque immortelles. Tungdil et ses compagnons devront faire preuve d’un grand courage pour repousser les assauts d’une armée invincible. Mais ces Orcs ne représentent pas la seule menace. Une autre, bien pire, s’annonce : onze incarnations d’un dieu déchu marchent avec leur armée sur la frontière ouest. Et leur arrivée pourrait bien signifier la fin du Pays Sûr.
« Une véritable réussite : le lecteur est transporté, le livre se laisse lire rapidement et avec plaisir. » Le Pays
« Un récit qui fera passer le nain Gimli du Seigneur des Anneaux pour une danseuse. » PC Update
Court extrait :
— Il aurait pu nous attendre, marmonna Boïndil Deux-Lames, du clan des Haches-brandies de la tribu du Second Père, Beroïn, tandis qu’il escaladait frénétiquement l’échelle du boyau pour rejoindre la surface le plus rapidement possible. Il a déjà lancé sa cavalerie à l’attaque, je l’entends !
Les mains puissantes volaient d’échelon en échelon ; une faible lueur qui provenait du haut de la galerie lui suffisait pour assurer ses prises. Comme tous les Nains, il voyait parfaitement dans l’obscurité.
— Par Vraccas, nous allons finir par arriver trop tard et les longs-sur-pattes ne nous auront pas laissé un porcin ! s’écria-t-il avec amertume.
Tungdil Main-d’Or, qui suivait le guerrier des Seconds, dut se retenir pour éviter d’éclater de rire. Il connaissait le penchant du Nain, qui ne répondait pas sans raison au doux surnom de Furibard : avide de carnage, il se montrait sans pitié pour ses ennemis.
— Ne t’inquiète pas, Boïndil. Le prince Mallen m’a promis de laisser en vie quelques-unes des créatures jusqu’à ton arrivée.
Furibard renifla bruyamment, la longue natte brune se balançant dans son dos.
— Je remarque fort bien quand on cherche à se moquer de moi, lança-t-il sans ralentir son allure. Je sens déjà le parfum rance de leurs cuirasses graisseuses. (Il gloussa, ravi de pouvoir bientôt en découdre.) Les faces de groin ne doivent plus être loin !
Le poids de la cotte de mailles, des deux haches-couperets et du bouclier ne le gênait pas le moins du monde ; il atteignit la trappe, fit sauter le verrou et ouvrit l’abattant. Il coiffa son casque et passa avec prudence la tête par l’ouverture.
—Alors, que vois-tu ? demanda Tungdil. (Il était essoufflé, l’ascension avait mis ses muscles à rude épreuve.) À quelle distance sommes-nous du champ de bataille ?
—À vrai dire, seule la Forge Éternelle de Vraccas pourrait receler de meilleures surprises, jubila-t-il. Les dix premiers sont à moi ! Grouïk, grouïk, petits cochons ! Vous allez bientôt tâter de mes lames !
© Bragelonne 2009