Visite guidée de La Cité

Après avoir expliqué les circonstances de la publication du roman de Stella Gemmell, entrons dans le vif du sujet. Voici l’histoire de La Cité, et les raisons pour lesquelles elle séduira aussi bien les fans du nom Gemmell que les autres.

La construction ininterrompue de la Cité dure depuis des milliers d’année. Faite d’une multitude de couches successives, la Cité est aussi vaste qu’ancienne. Au fil des siècles, elle s’est étendue au-delà de ses remparts, provoquant ainsi une guerre permanente avec les peuples et royaumes voisins, et répandant la ruine sur des terres autrefois fertiles et luxuriantes.

Au cœur de la Cité se dresse le Palais Rouge, résidence de l’Empereur. Rares sont ceux qui ont vu ce dernier, et ceux qui ont eu ce privilège se souviennent d’un homme jeune et en pleine santé alors qu’il devrait être très âgé. Certains pensent qu’il n’est plus humain ; d’autres se demandent s’il l’a jamais été. Quelques-uns en ont tiré une terrible conclusion : l’unique moyen d’arrêter le massacre est de mettre un terme à l’existence anormalement longue du monarque.

Dans les catacombes pourrissantes qui courent sous la Cité, les pauvres luttent pour survivre. Sur les champs de bataille gorgés de sang dont si peu de héros réchappent, cette poignée de rebelles placent leurs espoirs en un seul homme. Celui qui était autrefois le général favori de l’Empereur.

Après avoir été trahi par celui à qui il avait juré fidélité, cet homme a connu bien des noms. Aujourd’hui, on l’appelle Bartellus, et il n’est qu’un habitant du dessous. Un homme parmi une myriade d’autres. Lui ne cherchait que l’oubli, mais le destin a deviné qu’il serait capable de provoquer le premier véritable soulèvement qu’ait connu la mégalopole. Capable d’unir la Cité contre l’Empereur.

Mais pour celui qui a connu la trahison, l’incarcération et la pire des horreurs, où se termine la justice et où… commence la vengeance ?

La Cité de Stella Gemmell

Nous parlions de souffle gemmellien, la semaine passée. La présence de Bartellus justifie à elle seule l’emploi de cette expression. Un homme désabusé, brisé par des événements passés, qui devra vaincre ses démons pour embrasser une cause juste. Cela ne vous rappelle rien ? Les valeurs qui forgeaient les romans de David, vous les retrouverez dans celui de Stella. Pas parce qu’elle les copie, mais parce qu’elle les partage. Ces ceux là ne se sont pas choisis par hasard.

Mais Bartellus ne sera pas le seul protagoniste que vous apprécierez pour ses qualités et ses défauts. La galerie de personnages est suffisamment large pour que vous appréciiez chacun d’eux. Y compris celui qui se révèle comme le principal adversaire de l’histoire, tout bonnement fascinant.

Mais la Cité qui baptise le roman est, elle aussi, un personnage à part entière. Cette Rome exacerbée est devenue le centre du monde, mais également celui des convoitises et des jalousies. Cernée par les ennemis, la ville-forteresse semble se dresser de toute son imposante splendeur. Mais elle a deux visages : la ville haute, puissante par son aristocratie et son ordre militaire, et la vie souterraine, où le peuple lutte pour sa survie. Là où tout va commencer…

En fait, c’est ce décor foisonnant d’idées et de détails qui différencie les deux Gemmell. Là où David souhaitait que ses personnages fassent l’histoire, Stella a l’ambition de dessiner une toile qui leur est impossible de quitter ou d’oublier. Cela se constate aussi dans le style qu’a choisi Stella, plus élaboré et moins brut que celui de son défunt époux.

On pourrait vous en dire encore beaucoup. Vous nous savez bavards, lorsqu’il s’agit de partager des coups de cœur. Mais nous allons nous arrêter là.

Soyez donc simplement rassurés : ce voyage vaut la peine d’être vécu. Que vous soyez un fan de Gemmell ou pas, vos chemins mèneront sans doute à La Cité. C’est du moins ce qu’on vous souhaite : vous ferez d’extraordinaires rencontres. Vous visiterez un lieu comme vous en avez rarement vu. Vous serez les témoins d’une guerre implacable et vous resterez bouche bée, une fois arrivés face à ce final ahurissant… en attendant la seconde partie du livre.

Car oui, La Cité est la première partie d’un diptyque. Un choix qui pourrait aussi être considéré comme un hommage à David, lui qui appréciait ce système.

Rendez-vous vendredi prochain en librairie.

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