Nous arrivons au terme d’une trilogie très importante pour nous. Si vous n’avez pas encore découvert cette excellente série zombiesque de Mira Grant, vous NE DEVEZ PAS PASSER À CÔTÉ !
Commençons par une petite explication du titre.
À l’origine, le roman se nommait Black-out en version originale. Puisque c’est aussi comme ça que s’appelle un des livres de Connie Willis qu’on a publié, on a choisi Red Flag, ce qui nous paraissait adéquat : un Red Flag, c’est un signal qu’on émet pour prévenir une potentielle situation périlleuse. Un rappel ou un avertissement, notamment dans le milieu du journalisme... comme les deux opus précédents jouaient sur les doubles-sens, on a tenté de trouver quelque chose dans la lignée...
Ceci étant dit, penchons-nous sur l’intrigue de ce troisième et dernier volet.
2041, Amérique post-zombie.
La cabale secrète qui détient le pouvoir dans l’ombre se porte bien. On ne peut pas en dire autant des blogueurs qui ont osé révéler la vérité à la population. À peine sortis des griffes de leurs ennemis, Shaun Mason et son équipe sont de nouveau sur le sentier de la guerre. Le temps leur est compté, et les obstacles s’avèrent nombreux : une meute de savants fous, une administration politique corrompue et même un ours zombie. Une chose est sûre, dans l’Amérique d’après le Jour des Morts : la situation peut toujours empirer.
Ce résumé est assez peu parlant, mais tous ceux qui ont lu Feed et Deadline vous diront qu’il vaut mieux présenter les choses ainsi. En effet, les romans de Mira Grant, en plus de procurer un véritable plaisir de lecture, sont une parfaite incarnation du mot suspense.
Il est sans doute inutile de répéter tout le bien que nous pensons de cette histoire. (Et de toute façon, il y a cette archive pour ça.) Vous pouvez vous référer aux précédents billets dédiés à Mira Grant pour vous rendre compte du niveau de perfection atteint par cette dernière. Écrire un thriller efficace n’est pas chose aisée. Écrire un thriller sur la thématique zombie l’est encore moins. Mais l’auteure américaine va bien au-delà de nos espérances, réussissant même à distiller quelques bonnes douzaines d’excellentes idées. On pourrait parler d’anticipation, mais on préfère dire que c’est une thèse en sociologie d’un futur pas si éloigné (et qu’on préférerait tous éviter, of course).
Certes, cette série n’a peut-être pas vendus des millions d’exemplaires à travers le monde (mais plusieurs milliers, merci pour Mira). Elle n’a pas été multi-primée non plus, bien que chaque volume ait été nominé aux Prix Hugo. (Pour la petite histoire, le premier tome est arrivé second, en 2011, derrière… le Black-out de Connie Willis !) Pour autant, vous passer de cette œuvre subversive serait un véritable crime contre la littérature de genre.
Red Flag est disponible en librairie depuis le 22 janvier dernier. Et pour ceux que ça intéresse, la version numérique de la trilogie arrivera très prochainement !