« Ceci est le témoignage de tout ce que j’ai vu, et de tout ce que j’ai appris. Je dois noter tout ce que je peux à propos des horreurs qui hantent le monde extérieur. Et si je ne parviens pas à achever ma tâche, servez-vous de ce que vous trouverez ici pour découvrir le reste, car le temps est compté et l’humanité ne sait pas quelles calamités sont sur le point de s’abattre sur elle.

QUE LES DIEUX VOUS ACCORDENT DE MOURIR AVANT QUE LES GRANDS ANCIENS RÈGNENT DE NOUVEAU SUR LA TERRE ! »

Bon, ça c’est l’avertissement auquel on a tous eu droit, peu après qu’on ait découvert ce livre mythique. Genre…

Quoi ? Vous ne connaissez pas le Necronomicon ?

C’est pourtant l’une des œuvres les plus importantes de notre civilisation ! Bon, en même temps, on ne peut pas trop vous en vouloir, vu que l’ouvrage, réputé maudit (pfff !) n’est pas simple d’accès. C’est pour ça qu’on se permet de le proposer et, par là même, de prouver son existence à ceux qui croient encore que le livre n’a jamais existé. Que d’obscurantisme…

Le Necronomicon est l’œuvre d’un certain Abdul al-Hazred, un poète ayant vécu vers 730 après J.-C. L’Arabe dément, comme on l’appelait alors, y aurait retranscrit les textes sacrés de divinités obscures, les fameux Grands Anciens du panthéon lovecraftien. Ce livre serait un artefact qui pourrait provoquer la fin du monde. Rien que ça…

Traduit plusieurs fois au cours des siècles (et interdit par diverses autorités religieuses) se targue d’une réputation sulfureuse. Il rendrait fous tous ceux qui l’auraient approché, paraît-il. Ben voyons… il est vrai que, statistiquement parlant, un bon nombre de personnes ayant eu entre les mains le bouquin ont rencontré un triste sort, mais il ne faut pas faire de généralités...

Encore aujourd’hui, il est considéré comme une fable en raison de sa présence dans plusieurs œuvres fictifs, à commencer par les œuvres de H.P. Lovecraft, mais aussi certains écrits de Robert E. Howard, et de bien d’autres auteurs après eux. Le livre est notamment au centre de la géniale trilogie Evil Dead de Sam Raimi, mais on retrouve moult allusions au Necronomicon dans des jeux de rôles (D&D, Warhammer), des jeux vidéo (Tales of Symphonia, Fable), etc.

Si vous suivez nos aventures éditoriales depuis un certain temps, vous êtes vous-mêmes des amateurs de littérature fantastique. Vous avez donc dû entendre parler de ce livre plus d’une fois. On vous l’a sans doute présenté comme un livre légendaire, mais ne vous leurrez pas, chers lecteurs : le Necronomicon existe ! Bien sûr, il existe un certain folklore autour de lui ; on lui attribue notamment une couverture en peau humaine. J’ai envie de répondre : lol !

Cela dit, je ne sais pas en quoi il est fait, ce bouquin. Il faudra que je demande au service de fabrication… en attendant, voici quelques clichés de la bête !

       

      

Pas mal, hein ? Nous allons revenir plusieurs fois sur le Necronomicon dans les prochains jours, pour la simple et bonne raison que notre édition du livre… en comprend en fait quatre !

Pour la première fois dans nos contrées (et peut-être dans le monde), Bragelonne publiera en un seul volume l’intégralité de l’œuvre de Simon. Soucieux de ne pas s’attirer les foudres du clergé, c’est sous ce pseudonyme qu’un évêque orthodoxe, a publié la version la plus récente du livre. Originaire de Grèce, il l’a apporté aux États-Unis, dans les années 1970. Sa traduction en anglais est basée sur l’une des plus anciennes versions du texte, datant du IXe siècle. (Ce qui prouve que ce n’est pas une invention de Lovecraft !)

Ainsi, en plus du Necronomicon en lui-même, fidèlement traduit par Philippe Touboul, vous aurez droit dans ce volume aux autres travaux de Simon, qui sont tous inédits en langue française :

  • Les Noms Morts, L’Histoire secrète du Necronomicon. C’est le témoignage de l’évèque sur les origines du livre et les circonstances de sa découverte.
  • Le livre de sorts du Necronomicon. Le titre est assez parlant : si ça vous chante, vous pourrez invoquer Cthulhu à l’aide de ce grimoire.
  • Les Portes du Necronomicon. Cet essai complète le mythe et vous permettra d’en savoir plus sur les rituels et les précautions à prendre.
  • Et enfin, il y a aussi un cahier d’illustrations en couleurs que l’on doit à François Launet et Marc Simonetti.
Notre édition du Necronomicon sera disponible en librairie à partir du 23 novembre. On est heureux de voir cette petite pépite de nouveau accessibles à tous ceux qui le souhaiteront, surtout sous cette belle forme. Et, au risque de nous répéter : ne craignez rien, ce n’est qu’un bouquin, que diable ! Allez, sur ce, je vais me faire un café avant d’aller saluer les étudiants en arts graphiques des Gobelins qui visitent nos bureaux. Tiens donc ? À qui est ce couteau ? Et qu’est-ce qu’il fait dans ma main ? Passons… bon week-end à tous !
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