A l’occasion de la sortie prochaine de L’Alchimiste des Ombres, la suite des Lames du Cardinal, son auteur a bien voulu répondre à quelques unes de nos questions…
En attendant l'édition de Promotion canapé consacrée (elle devrait vous être mise en ligne le jour de la sortie du livre), nous vous proposons, la retranscription d’un récent petit échange entre Pierre et nous.
Utilisé pour les besoins de la dernière Newsletter du Club, du moins en partie, cette entrevue vous est aujourd'hui proposée dans son intégralité. De quoi vous remettre dans le bain, en attendant le 18 juin.
Bonne lecture !
Comment introduirais-tu L'Alchimiste des Ombres ?
Le roman commence par mettre les Lames aux prises avec une aventurière italienne. Celle-ci prétend être en mesure de dénoncer un complot menaçant le trône de France, ce qui n'est sans doute pas un mensonge, mais sans pour autant que les intentions de cette belle et dangereuse espionne soient tout à fait claires. Ajoutez à cela un vieil ennemi des Lames qui surgit du passé, un sorcier drac et ses guerriers, des intrigues qui redoublent dans les couloirs du Louvre, la duchesse de Chevreuse qui complote et la reine elle-même qui joue un trouble jeu... Le roman est aussi l'occasion d'en apprendre un peu sur le passé d'Agnès, et sur certains secrets de La Fargue.
Y a-t-il quelque chose que tu voulais faire sur ce deuxième tome que tu n'avais pas pu réaliser avec le premier ?
Dans le premier, il s'agissait de tout mettre en place : les personnages, l'univers, les enjeux. L'Alchimiste est l'occasion de plus amples développements.
As-tu rencontré des difficultés particulières dans l'élaboration, puis l'écriture, de ce livre ?
Oui. Surtout du point de vue de la structure. Le bouquin est construit d'une manière assez élaborée : quatre épisodes ayant chacun un début, un milieu et une fin, mais qui composent ensemble le début, le milieu et la fin d'une seule et même histoire. Pas simple à mettre en place. Chaque épisode doit avoir sa cohérence interne, et être la partie d'un tout. Et pour autant, sans que cela nuise au plaisir de lecture ou à la dynamique du récit.
Lors de la sortie du premier tome, tu as déclaré plusieurs fois t'être inspiré des séries TV pour rythmer et découper ton récit. Est-ce toujours le cas ?
A l'origine, j'envisageais le premier tome comme le possible pilote d'une "série télé littéraire", mais la seule influence formelle des séries sur mon écriture était dans le découpage du récit en courtes scènes. Cette influence est bien plus significative sur ce deuxième tome. Il est ainsi composé de quatre épisodes qui feuilletonnent, c'est-à-dire qui se font suite. Ces épisodes sont les quatre premiers de la "première saison". Mais je rassure les lecteurs : ces épisodes composent une seule et même histoire "bouclée" dans le bouquin. Quelques zones d'ombre persistent, mais le livre a une fin.
D’ailleurs, quelles sont les séries que tu as découvertes dernièrement ? Et celles qui t'ont particulièrement influencé sur le tome 2 ?
Aucune série ne m'a influencé plus particulièrement qu'une autre pour l'écriture des Lames : ce sont plutôt les sctructures narratives des séries qui m'influencent. En ce moment, je regarde Boston Legal, Dr House, Dexter, Weeds. Et je tarde encore à me remettre de la cinquième et ultime saison de The Wire, un pur chef-d'oeuvre. Mais globalement, je trouve un peu moins d'intérêt aux nouvelles séries actuelles.
Que peux-tu nous dire sur l'avenir des Lames ? Et sur tes autres projets ?
J'ai pour habitude de ne jamais rien dire du prochain roman, et je m'y tiens. Je suis en train de traduire Les diamants sont éternels, le quatrième roman James Bond de Fleming. Après ça, j'attaque les Lames 3. Ou autre chose... Je compte ainsi entamer une brillante carrière dans la diplomatie internationale.