À deux jours de la Noël, on va partager avec vous un autre coup de cœur de l’année à venir. Celui-là sortira dans "L’Ombre de Bragelonne"…
La voiture de Mark Sieber tombe en panne alors qu’il rentre chez lui après quelques jours passés dans le Missouri pour régler une affaire d’héritage. En attendant que son véhicule soit réparé, Mark loue une chambre pour la nuit dans le motel le plus proche. À peine installé, il est brutalement enlevé par un groupe d’inconnus.
Lorsqu’il reprend connaissance, il se trouve en compagnie de quatre enfants : Thomas (11 ans), Arnold (12 ans), Rebecca (15 ans) et Christopher (21 ans). Horriblement défigurés – et pour certains mutilés – chacun d’eux porte un maquillage élaboré couvrant leurs meurtrissures. Les quatre jeunes gens viennent d’échapper à un tueur en série en activité depuis des décennies – et pédophile de surcroit. Il se fait appeler Grendel.
La seule chose qu’ils veulent, c’est rentrer chez eux. Ils ont besoin d’un adulte pour les ramener à leurs parents, que certains n’ont pas vu depuis près de dix ans. Et c’est Mark qu’ils ont choisi. Débute alors un voyage dont aucun d’eux ne sortira indemne.
Surtout, n’ayez pas peur. L’auteur de ce roman n’est pas le nouveau Ketchum, du moins pas dans le sens où vous l’imaginez. Gary A. Braunbeck est un écrivain américain comptant une douzaine de roman de tout genre ainsi que plus de deux-cent nouvelles. Plusieurs fois lauréats du Bram Stoker Award, il livre dans Mais c’est à toi que je pense un roman noir horrible…
… horrible, soit. Mais aussi incroyablement beau et touchant. Car malgré des années de sévices, ces pauvres enfants sont restés innocents et plus que jamais livrés à eux-mêmes. Mettez-vous à leur place et débarquez chez vous, du jour au lendemain, après des années de disparition. Allez expliquer à vos parents que vous n’êtes pas mort, que c’est vraiment vous, malgré tout ce que vous avez enduré. Allez leur dire que vous que voulez retourner à la maison, que vous avez besoin d’eux.
C’est pour cela que la présence d’un adulte, d’un « passeur », est nécessaire. Parce qu’ils sont conscients de leur état aussi bien physique que psychologique, ils tombent littéralement sur Mark, et l’implorent de les aider. Lui n’a évidemment rien demandé, mais que faire d’autre ? Refuser son aide reviendrait à priver ces gamins du peu de compassion dont ils ont atrocement besoin.
À la lecture de ce livre, un étrange parallèle se créé entre la douceur de l’écriture et le terrible sujet. On a vraiment hâte que vous le découvriez pour partager notre émotion avec vous.