Frey et dispo, notre premier chouchou de l’année est une petite bombe de plaisir, comme on a déjà pu vous le dire dans cette présentation du livre.

Comme seconde vague, voici la retranscription du petit (mais très sympatique) entretien que Chris Wooding nous a accordé pour Neverland. L’auteur nous livre la recette de son roman, ce qui confirme le bien qu’on peut en penser : quand ça sent bon, et que ça a l’air bon…


Première question facile : racontez-nous la genèse du livre. Comment Frey et son équipage se sont frayé un passage dans votre esprit ?

Tout a commencé avec l’envie d’écrire une histoire sur une équipe, n’importe laquelle.

Dans la plupart de mes livres, les personnes se dispersent et partent dans des directions différentes. La, je voulais qu’ils restent toujours ensemble. J’adore les mécaniques de groupe, quand tout le monde est piégé au même endroit. Ça les oblige à interagir même s’ils ne s’aiment pas. Je n’avais jamais fait ca auparavant et je voulais voir ce que ca pouvait donner.

À l’époque, j’habitais Madrid. Un jour, un Anglais a fait irruption dans le bar où j’écrivais. Il ressemblait a un modèle pour une pub Gillette : beau, classieux, mal rasé… et totalement bourré. (Il était seize heures !) Il a commencé à parler très fort à quiconque lui prêtait l’oreille. Il s’inventait des aventures hallucinantes. Des histoires, comme cette fois ou il s’était retrouvé en plein milieu d’un combat de samouraïs dans un bar londonien. Je me suis demandé pourquoi un type aussi canon avait aussi peu confiance en lui, au point d’inventer tout ca pour impressionner les gens. Je tenais mon capitaine. Frey était né et le reste de l’histoire a suivi…

Je n’ai jamais su qui était ce type, mais je lui dois une tournée.


L’équipage de la Ketty Jay est hétéroclite et sacrément cool. On y trouve le vieux médecin proche de la bouteille, le pilote pas très futé, le démoniste bourgeois, le golem, le chat… Tous les personnages sont attachants. Vous qui êtes le vrai capitaine de l’aéronef, comment avez-vous fait pour les recruter et les faire s’entendre ?

Je me suis surtout concentré sur l’ambiance du roman. Il devait inspirer une atmosphère un peu "Pulp", tout en étant aussi distrayant avec quelques touches d’humour. Je pensais à une ambiance digne d’Indiana Jones, Pirates des Caraïbes ou de Yan Solo ; ce genre de choses. L’objectif était de s’amuser, le reste, je m’en foutais. En ce qui concerne le reste de l’équipage, j’avais besoin de personnages capables de remplir les différents rôles d’une bande de pirates. Mais j’ai aussi essayé de les rendre tous différents et de leur donner une personnalité propre, leur histoire personnelle, le tout pour refléter leurs mondes d’origine. Il y a un autre personnage basé sur une rencontre faite a Madrid, mais je ne vous dirai pas qui, car la caricature est assez cruelle.


Frey est un cocktail dont la recette est composée d’une longue liste d’ingrédients : Fantasy, western-spaghetti, piraterie, SF, un soupçon de Steampunk… Quelles ont été vos influences ?

Ah ! J’ai évité au maximum mes influences. Honnêtement, je ne pensais a aucun genre particulier en écrivant. Je déteste m’embêter avec ces trucs-la. À mon avis, il y a un vaste espace laissé à l’abandon entre le fantastique et la science-fiction, avec des mages et des elfes a une extrémité et des robots et des vaisseaux à l’autre. Je me suis contenté d’exploiter cette manne.


Pour terminer, comment décririez-vous Frey en trois mots ?

Gunfights, swordfights, dogfights. (Littéralement : fusillades, duels a l’épée et combats aériens.)

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