Toi qui aime raconter des histoires, as-tu ressenti une différence entre la création de tes feuilletons audio et celle de ton roman ?
Ce n'est pas la même façon d'écrire. Ce n'est pas le même rythme à imposer. L'un est écrit pour être joué. L'autre pour être lu. Mais là, on ne parle que de la forme. Sur le fond, seul compte le fait de développer une histoire à laquelle on croit. Parce que les gens qui s'y plongeront mérite, à défaut d'être totalement séduit, de voir qu'il y a cette ambition. Même si un auteur passe à côté de son lecteur, s'il essaye au moins de maîtriser son sujet, l'honnêteté de sa démarche se ressent fatalement.D’ailleurs, est-ce que La Voie de la Colère est le premier roman que tu aies écrit ?
On compte les romans écrits par un ado ? Ou on parle de roman publiable ? Parce que dans le premier cas, non. C'est le troisième, sans parler des feuilletons, pièce de théâtre, scénario... Dans le deuxième cas, c'est le second que j'ose proposer à un éditeur. Le premier est encore en recherche d'éditeur, une histoire jeunesse, le premier tome d'une trilogie, écrit pour ma nièce de 10 ans. Je lui ai offert le manuscrit pour son anniversaire d'ailleurs. Pour les enfants de ma famille, ce sera LEUR trilogie à eux, du coup.Y avait-il une chose que tu tenais absolument à faire et, au contraire, une autre que tu souhaitais éviter absolument ?
Faire au mieux. Pour être certain de défendre l'Histoire, de dire pourquoi j'avais préféré telle ou telle manière de raconter. Et éviter de céder à la facilité. C'est toujours compliqué d'atteindre ce but.Le serment des Chevaliers sonne un peut comme un code d’honneur, je me trompe ?
Du tout. Les chevaliers, quel que soit l'univers, sont soumis à un code. Dans l'Histoire, comme dans les histoires. On retrouve cette notion des Templiers aux Samouraïs, en passant par... les chevaliers Jedi ? C'est un outil dramatique le code d'honneur car cela permet à l'auteur d'essayer de le mettre à mal et de placer son personnage face à des dilemmes.Question à la con, bis : si tu rencontrais Dun-Cadal. Tu aimerais qu’il te dise quoi ?
Allez viens, gamin... prends ton épée, on va faire quelque passes d'armes.Je crois savoir que tu as retravaillé le roman… et plus d’une fois ?
C’était un long travail, mais nécessaire. Ce qui est étrange, c’est que sur le fond, ça ne change pas grand-chose. Comme c’est une trilogie, des intrigues peuvent paraître non abouties, il faut être certain que c’est parce qu’elles trouvent leur conclusion dans les deux autres tomes et que ce n’est pas un oubli de ma part. J’ai ajouté deux chapitres pour approfondir un peu l’histoire et certains éléments ont changé, comme la fin. Les grandes lignes n’ont pas du tout changé. Les grandes lignes n'ont pas du tout changé.Par rapport à tes premiers moments d’écriture, est-ce que ta relation avec tes personnages a changé, au bout de tout ce temps ?
Non. Dès le début, je connaissais mes personnages, avec leurs faiblesses, leurs atouts. Je pense que la relation pourra changer avec la suite et l'arrivée de certains autres. L'avantage, c'est que je sais déjà comment tout se finira, pourquoi, comment. Du coup, il y a moins d'étonnement pour moi, la relation est déjà posée. Cela dit, il n'est pas improbable qu'avec l'écriture du tome deux, je me laisse surprendre.Sans spoiler, que souhaites-tu dire sur les deux autres volumes de la trilogie ? Sais-tu où tu vas ?
J'essaye un maximum de penser à l'histoire dans son ensemble. Je connais mon propos, je sais comment je veux l'amener, je cherche juste à le faire du mieux possible. Je ne vais pas faire un deuxième Voie de la colère, non, il y aura une véritable évolution. Chez les personnages comme dans la structure. Il y a une idée de « changement » dans la trilogie. Leur société change. Les personnages également.Mis à part l’écriture du tome 2, as-tu d’autres projets ?
Je dois me remettre à la suite de l'un de mes feuilletons audio sur audiodramax.com car des gens attendent. Et j'ai deux-trois idées de romans également à mettre sur papier. Du post-apo, du moderne, du thriller... voire même de l'horreur. Et j'ai également une histoire de gamins à la Goonies qui me trottent dans la tête depuis un moment, mâtinée d'un univers à la Hellboy.Question rituelle, pour conclure : comment décrirais-tu ton livre… en seulement trois mots ?
Épique. Émotion. Espoir.