Bon, prendre le train un jour de grève a toujours ses plaisirs, du style : on prend 3 trains avant pour être sûr d’arriver à l’heure…
Et évidement quand j’arrive, on m’annonce qu’ils ont eu un petit peu de retard avec le job d’avant…
Le responsable planning :
- Écoutez Monsieur Dolomieu, cela va être rapide… Juste 30 minutes à attendre…
Le responsable de l’unité de production, un chouette type qui est proche de la retraite, en passant devant le bureau où j’attends :
- Ha, c’est pas trop chiant d’avoir à attendre 2 heures ?
Moi :
- Heu, sais pas, pas au courant - monde injuste - putain d’imprimeur - pourquoi je me fais avoir à chaque fois - remboursez - je veux ma maman.
Bref, tout ça pour dire que le calage de la couverture s’est bien passé.
Au fait il y a sûrement plein de fautes dans ce post, j’irai supplier Cécile si elle peut corriger cela. Et comme la dernière fois elle va trouver plus de 100 fautes. No comment. (Note de Cécile : Tu vois, pas la peine de supplier : elle le fais toute seule.)
Le calage consiste à comparer une épreuve de contrôle effectuée par un prestataire à ce que le conducteur (le type qui règle la machine d’impression) obtient. L’objectif est d’arriver au plus proche. On mesure également les couleurs imprimées pour rester dans ce que l'on appele les tolérances, les gammes de valeurs où l'on sait que la quantité d'encre par couleur ne pose pas de problème (séchage, macule...).
Une fois la feuille de tirage imprimée, il faut encore que l’imprimeur la pellicule (le film plastique qui protège la couverture). On choisit à ce moment -là si le pelliculage est mat ou brillant. Le rendu final en est très largement différent.
Lors du calage, le conducteur règle chacune des quatre couleurs (cyan, magenta, jaune et noir). La feuille est posée sur un pupitre de contrôle. On peut faire changer la chromie par bande verticale d’une largeur de 4 cm de côté. On peut influer de manière importante sur le rendu de la couverture.
Une fois que la couleur idéale est obtenue, on se sert d'une feuille référence pour contrôler régulièrement l'impression de l'ensemble du tirage.
À l'arrivé, les feuilles passent par un sécheur, ce qui me fait toujours penser à un four de haut fourneau.
Une vue globale de la machine :