En mars 2009, nous avons pris la décision de ne plus accepter de manuscrits, en raison du trop grand nombre que nous avions déjà à étudier. Mais depuis quelques temps, une autre porte s’est ouverte pour les apprentis écrivains de Fantasy : celle du bureau de CoCyclics.
CoCyclics, c’est une véritable plate-forme d’entraide pour les auteurs en herbe cherchant à améliorer leurs œuvres. Cette communauté défend les littératures de l’imaginaire depuis 2006 et, ponctuellement, propose même à des éditeurs les manuscrits de jeunes conteurs. CoCyclics, c’est tout ça et beaucoup plus...
… mais parce que le billet mis en ligne sur Tintamare, le blog de CoCyclics, a le mérite de présenter la situation et d’être très clair, on se permettra de le retranscrire ci-dessous. Que vous soyez lecteur ou prétendant au statut d’écrivain, cette information vous concerne :
C'est dans un petit restaurant de l'île Saint-Louis, au milieu d'un décor chargé de livres, que l'évènement a eu lieu. Quoi de plus normal, nous direz-vous, quand il s’agit d’une rencontre entre le directeur éditorial de Bragelonne, Stéphane Marsan, et trois grenouilles audacieuses de CoCyclics, Syven, Paul Beorn et Silvie Philippart de Foy, alias Garulfo. Il faisait beau en cette fin du mois d’août et nous aurions pu choisir la terrasse. Au lieu de cela, c’est dans un coin, au fond du restaurant, que nous avons préféré nous installer. Les fauteuils de cuir étaient confortables et les étagères pleines de romans nous semblaient parfaitement adaptées à la discussion.
Quatre heures, quelques rires et mises au point plus tard, nous nous sommes quittés sur un accord de partenariat : Bragelonne fait désormais partie des maisons qui portent une attention toute particulière aux romans estampillés CoCyclics. Cette porte ouverte est un magnifique défi pour les auteurs de notre collectif !
Ce fut une rencontre chaleureuse et agréable. Nous tenons à remercier Stéphane Marsan pour sa franchise et ses mises en garde, pour le temps qu'il nous a accordé et l’écoute attentive dont il a fait preuve.
Cela va de soi, nous tenons nous aussi à remercier de toute notre coeur Syven, Paul, Silvie et toute la fine équipe de CoCyclics pour nous avoir offert cette opportunité.
Lorsque nous avons finalement, la mort dans l'âme, annoncé sur notre site Internet que nous n'acceptions plus de manuscrits, nous en recevions alors en moyenne quatre par jour. Pas loin de 1500 par an. Il était à ce stade totalement impossible de les ranger, de les classer, de les lire et de répondre à leurs auteurs dans des délais acceptables. L'accueil et le traitement des manuscrits entraient en contradiction avec le simple fonctionnement d'une petite maison d'édition indépendante devenue en quelques années le premier éditeur d'imaginaire francophone.
Or, c'est aussi le moment où nous avions enfin les moyens de soutenir de nouveaux auteurs sur notre marché ainsi qu'à l'international. Et pour Stéphane, qui avait démarré sa carrière en 1995 en découvrant de nombreux écrivains français, c'était tout un pan essentiel de son métier qui disparaissait. Même si les auteurs français n'ont cessé de figurer en bonne place dans le catalogue Bragelonne, la lecture des manuscrits s'est dès lors faite très parcimonieuse.
L'activité des CoCyclics vient dans ce contexte apporter une aide précieuse et, par leur enthousiasme et leur fraîcheur, un grand encouragement. Notre industrie éditoriale ne comptant pas d'agents, dont l'une des fonctions très importantes dans la plupart des pays du monde est de sélectionner les ouvrages à proposer aux éditeurs, CoCyclics se signale comme une antichambre à la publication (même si les petites grenouilles tentent de s'en défendre...) en leur recommandant des romans dont le texte est plus propre et lisible que l'immense majorité de ce que l'on reçoit habituellement.
Cependant, le pourcentage d'ouvrages effectivement retenus est toujours extrêmement faible, même en bénéficiant de ce travail préliminaire. Alors... étonnez-nous !
L’information étant passée, nous invitons désormais les prétendants à se faire connaitre auprès de CoCyclics, dans l’espoir de voir prochainement germer de nouveaux talents.
Pour terminer, nous tenons à rassurer les lecteurs en quête de sang neuf et francophone : bien que le service des manuscrits reste fermé (inutile de nous en envoyer, ce serait une perte de temps) il y a des projets en cours qu’on se fera un plaisir de dévoiler lorsqu’ils auront atteint maturité.