Aujourd’hui et demain, ce sont les messieurs SF de Bragelonne qui prennent le contrôle de ce blog pour évoquer le sujet de leur choix entourant la convention, désormais imminente. Place au sieur Dunyach !

Suprématie de Laurent McAllister ; illustration de Paul Swendsen.Pour ceux qui ont découvert l’auteur bicéphale Laurent McAllister grâce à l’énorme Suprématie, chez "Bragelonne SF", on ne saurait trop recommander le recueil Les Leçons de la cruauté qui paraît aux éditions Alire… Pourquoi ? Parce que Laurent McAllister s’est donné comme règle de ne jamais refaire deux fois le même type de livre ou d’histoire… Comme ils le disent eux-mêmes sur le site de l'éditeur : « Le but du projet, c’était encore une fois de faire quelque chose de différent, de la science-fiction sans concession qui ne se rattacherait à aucun univers préexistant. »

Et parce que McAllister, de même que chacune de ses composantes, est un véritable novelliste, capable d’écrire des joyaux comme Sur la plage des épaves (prix Boréal et prix Aurora 2008, quand même) ou Le Pierrot diffracté, voire de réécrire Le Petit Chaperon Rouge à la sauce SF. Gageons qu’après avoir lu ces textes, véritables plongées en profondeur dans la psyché de deux auteurs volontairement insaisissables, vous ne regarderez plus le capitaine Alcaïno de la même façon. Suprématie devrait d’ailleurs être une des attractions de la convention. Ses deux auteurs seront présents pour les signatures de Bragelonne, à côté des anthologistes du Nouveau Space Opera. Gageons que le dialogue sera fructueux.

Rappelons au passage que Jean-Louis Trudel (la moitié barbue de McAllister) est depuis des années l’auteur d’un blog intitulé Culture des futurs dans lequel il mêle science-fiction, épistémologie, astrophysique, poésie et choses vues avec la profondeur qu’on lui connaît. C’est là : http://culturedesfuturs.blogspot.com.

L’avantage d’une convention mondiale située hors des États-Unis est la place accordée aux récits d’imaginaire publiés dans une autre langue que l’anglais, et à leurs auteurs. Ceux-ci peuvent se faire connaître de diverses façons – d’abord en se montrant dans le plus de panels et conférences possibles, au risque d’épuiser la malheureuse équipe de Bragelonne soumise à un planning infernal – mais également grâce aux prix internationaux. En effet, lors de la convention de Montréal, un panel spécial sera consacré aux lauréats des prix étrangers. Et cela me permettra, au nom du Grand Prix de l’Imaginaire, de saluer le talent de gens comme Jeanne-A Debats ou Éric Picholle, lauréats de la cuvée 2009 respectivement en catégorie Nouvelle Francophone et Essai (en duo avec Ugo Bellagamba).

 

Rendez-vous demain pour cette fois un mot de Tom Clegg.

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